
Nous redescendons au village pour déjeuner et plier bagage. Deuxième remontée mémorable. La vallée est jaune, le soleil plombe et il fait chaud. C’est dans ce cadre idéal que nous croisons notre mannequin d’un jour affectueusement baptisé Yogi. La routine habituelle est exécutée avec brio. La séance photo dure une trentaine de minutes. J’ai même eu le temps de sortir la caméra vidéo, de trouver le bouton power et ensuite celui record, et ce, sans aucune instruction de Riko trop absorbé par sa tâche. Vous connaissez déjà mes talents de scénaristes, vous découvrirez bientôt mes talents de cinéaste.
Yogi est un ourson orphelin. Instinctivement et à tour de rôle, nous avons fait le guet pour trouver sa maman. Elle n’est jamais apparue. Yogi n’est pas farouche et est attiré par la présence d’un carnivore bipède étrange appelé le photographe. Cette espèce québécoise hors du commun migre généralement vers l’ouest durant le mois de novembre.
Yogi s’approche nonchalamment à une quinzaine de pieds de Marc. Il est sur le point de lui lécher les bottines. Le directeur de l’escouade canine ne bronche pas. Un dialogue s’installe entre l’homme et la bête. Il faut que Yogi soit suffisamment intrigué pour se dresser sur 2 pattes et rester figé mais pas trop apeuré pour qu’il retourne dans la forêt.

Soudain, Yogi se dirige d’un bon pas vers Marc. Conscient du danger, ce dernier fait un pas derrière, perd pied et recule sans arrêt (pour reprendre l’équilibre, bien sur). Comme une image vaut mille mots, vous pourrez voir la séquence vidéo à notre retour)
Yogi rentre finalement dans la forêt et les photographes, comblés, regagnent leur camion pour regarder leurs clichés.
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