Au tour de Riko d’être moche. Nous pataugeons dans le tourbillon plutôt que de nous rendre au Wameia Canyon, prétextant que tous les canyons se ressemblent. Victime enfin d’un regain d’énergie, nous choisissons de visiter un jardin botanique. Après tout, Kauai est mieux connue sous le vocable de « Garden Island ». Il faut bien en profiter!
L’organisation possède plusieurs jardins. Nous cédons aux recommandations du concierge de l’hôtel et optons pour le tour guidé de 14H00 dans le jardin qui serait le plus beau.
Il nous faut maintenant manger. Nous suivons maintenant les recommandations du précieux livre Wizard et nous rendons dans un restaurant local (hole-in-the-wall kind of place). Nous y vivons une expérience culinaire hors du commun. Le restaurant style cafétéria est minuscule. Il n’y a qu’un grand comptoir. Une vingtaine de personnes y sont assis. 18 asiatiques, blancs accompagnés d’un guide. 2 touristes ignorants les rejoigent: Chaton et Riko.
Une vieille asiatique avec ses lunettes en fond de bouteille vient prendre notre commande. Nous ne savons même pas ce qu’il y a sur le menu. Elle nous en lance une feuille et nous suggère la spécialité : soupe repas saimin. Riko hésite et me pose une question. Désolé, mais le temps alloué est expiré. Elle déclare : you share a large special et quitte aussitôt.
Quelques minutes plus tard, nous recevons un gros bol bien garni. Muni d’une cuillère et de baguettes, Riko prend la première bouché et éclabousse les clients assis à côté de lui qui changent de place. C’est un vrai régal!
Nous nous rendons au jardin où nous rencontrons notre fort sympathique guide brésilien (Point B). Communicateur hors pair, Martin divertit tout en informant. Malheureusement, nos soupçons se confirment. Nous restons en retrait pour prendre des photos et écoutons trop peu ses explications.



Le jardin met en valeur la végétation tropicale et pas strictement les fleurs. Les espèces à valeur nutritive ont été amenées par les premiers polynésiens et les autres variétés sont importées d’Afrique et d’Asie pour l’agrément.


Riko souffre de la varicelle du mollet et se gratte de plus en plus. Nous avons récemment appris qu’il est allergique au pollen et aux bouleaux. Il découvre maintenant qu’il est allergique à des variétés tropicales présentes en grand nombre dans le jardin. C’est pratique de soigneusement ranger ses médicaments dans la valise. Qu’en pensez-vous?


16h30. Riko débute son inlassable quête dans l’espoir de trouver l’endroit idéal pour photographier le coucher de soleil. Nous montons la route du Wameia Canyon (Point C). Rien ne l’inspire. Il s’obstine et cherche désespéramment un avant-plan pour ne pas prendre une photo vide. Pour ma part, j’aurais arrêté n’importe où.
17h40. le soleil descend à vue d’œil et nous redescendons en vitesse vers la mer. Saviez-vous qu’un coq peut voler assez vite? Moi je l’ai appris lorsque j’ai failli en écraser un. Couaaaaak Couaaaaak Couaaaaak.
Nous longeons maintenant des bases militaires. Des écritaux pas rassurants nous mettent en garde: Beware. Missil Test area (entre le Point D et E). Pas grave. La route se poursuit; alors nous continuons. Riko réalise enfin que c’est un ennuyant champ de foin.
Nous rebroussons chemin (encore une fois). Nous avons maintenant le soleil dans le dos et je roule à fond. Nous nous arrêtons finalement le long d’une longue plage (près du Point D). Tout est bien ce soir, j’ai assez de batterie et cartes mémoires. Malheureusement, le spectacle est moins impressionnant que les soirs précédents.


Nous soupons dans un steak house dans le village cowboy de Waimeia situé au bas du canyon. Un artiste local chante avec un mince filet de voix des chansons locales western. Je présume qu’il est bon parce nos voisins fredonnent et l’applaudissent chaleureusement. Bêtement, les touristes québécois font de même avant d’aller prendre un tourbillon…
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