Le dernier voyage est toujours le plus beau et celui-ci n’échappe pas à la règle. Nous avons le cœur gros, la tête remplie de souvenirs et le portefeuille léger.
Nous avons parcouru plus de 5 700 km au cours des 20 derniers jours. Nous avons profité du plein air, observé la faune et vu des paysages à couper le souffle. Malgré tout, nous sommes détendus et enchantés.
J’ai tenté de poser ma candidature comme relationniste et agent promotionnel mais Arnold était en conférence de presse. Pour sa part, Riko rêve d’une carrière sous le soleil et songe à développer une nouvelle division de Feddel corporation. Qui sait ce que l’avenir nous réserve?
Blog (pardon, blague à part), nous sommes très tristes de quitter la Californie mais heureux de vous retrouver. J’espère que nous aurons l’occasion de faire un prochain séjour ensemble ou que vous pourrez les vivre avec nous par correspondance. Merci à tous ceux qui ont suivi le blog et transmis des courriels.
Au plaisir de vous revoir bientôt
Les aventures, les découvertes, les chroniques et les voyages de Chaton et Riko. Les Chroniques de Riko ont pour but de présenter des secrets, techniques ou nouveautés dans le domaine de la photographie.
vendredi 21 novembre 2008
McCarren Airport
Notre vol est retardé d’au moins 1 heure. Nous manquerons donc notre connexion et serons coincés à Toronto pendant quatre heures additionnelles. Riko perd son sang froid et gueule en français. La jolie mexicaine n’y comprend rien et branle la tête penaude.
Mon grognon est découragé. Il veut louer une auto à Toronto pour rentrer à la maison. Heureusement, l’aéroport de Vegas est nettement plus animé que Dorval et nous avons accès à internet. Il y a plusieurs autres façons de détendre son homme. En public, je recommande un frappucino avec extra crème fouettée. Ensuite, les machines à sous. Riko tente de gagner notre voyage mais revient bredouille. Il ne reste plus personne à l’aéroport. Seul notre vol figure sur les écrans. Il est 0H50 lorsque nous quittons enfin (soit à peine 10 minutes avant l’heure limite).
Dès notre arrivée à Toronto, Riko se dirige au comptoir West Jet. J’anticipe le pire et surveille nerveusement les sorties de secours. Ou sont les agents de sécurité ? Quel est le montant disponible sur ma carte de crédit ? En aurais-je assez pour payer la caution? Heureusement, Riko devient charmeur et convainc la gentille demoiselle de nous placer sur le prochain vol. Nous serons les seuls montréalais à ne pas attendre à l’aéroport de Toronto. Tout est bien qui finit bien!
Mon grognon est découragé. Il veut louer une auto à Toronto pour rentrer à la maison. Heureusement, l’aéroport de Vegas est nettement plus animé que Dorval et nous avons accès à internet. Il y a plusieurs autres façons de détendre son homme. En public, je recommande un frappucino avec extra crème fouettée. Ensuite, les machines à sous. Riko tente de gagner notre voyage mais revient bredouille. Il ne reste plus personne à l’aéroport. Seul notre vol figure sur les écrans. Il est 0H50 lorsque nous quittons enfin (soit à peine 10 minutes avant l’heure limite).
Dès notre arrivée à Toronto, Riko se dirige au comptoir West Jet. J’anticipe le pire et surveille nerveusement les sorties de secours. Ou sont les agents de sécurité ? Quel est le montant disponible sur ma carte de crédit ? En aurais-je assez pour payer la caution? Heureusement, Riko devient charmeur et convainc la gentille demoiselle de nous placer sur le prochain vol. Nous serons les seuls montréalais à ne pas attendre à l’aéroport de Toronto. Tout est bien qui finit bien!
mercredi 19 novembre 2008
En route pour Vegas

Nous quittons ce coin de paradis pour enfin magasiner. Je tiens à vous rappeler que je n’ai toujours rien acheté. Ceci constitue un record historique pour l’acheteuse compulsive que je suis. Aurais-je entamé involontairement une cure de désintoxication ? J’en doute et conclue que les magasins de Floride seront assaillis durant la période des fêtes.
Joshua Tree
Notre plan initial est de se rendre directement à Las Vegas pour aller souper sur la strip. Nous sommes tristes à l’idée de mettre un terme à ce voyage et déroutés à l’idée de prendre l’autoroute. Riko me regarde avec un sourire en coin. Je comprends que le plan initial est nul et qu’il propose de traverser le parc national Joshua Tree. Pourquoi pas? on a du temps, de l’essence (grâce à Riko) et notre précieux GPS.
Nous faisons immédiatement demi-tour et prenons la route pour une dernière aventure. Nous sommes à peine arrivés au visitor center lorsque je fais la première découverte. Une velue tarentule marche le long de l’édifice. C’est impressionnant quand c’est immobile mais encore plus quand c’a bouge en votre direction!

Nous traversons le parc en vitesse et je découvre que Riko peut faire de la photo de paysage sans son précieux trépied rangé dans le fond des valises. Un coyote vient nous souhaiter un bon retour à la maison. Alors que le GPS m’a forcé à prendre l’autoroute à San Diego, nous empruntons maintenant le chemin le plus court. Pour ce faire, nous traversons une réserve amérindienne. En tout, nous roulons pendant près de 3 heures sans croiser la moindre trace de civilisation. Une simple crevaison ou erreur de pilotage pourrait nous faire manquer l’avion. Rien à faire, nous sommes des insouciants faisant confiance en leur bonne étoile. Nous arrivons à bon port ou plutôt à l’aéroport ou une surprise de taille nous attend.
mardi 18 novembre 2008
Palms Springs : Dolce vita

Journée de détente bien méritée. Il fait 32C. La terrasse est aménagée en lounge avec des chaises longues et divans tout autour de la piscine. Le bonheur total. Nous sommes quasiment seuls. En réalité, il y a plus de personnel offrant des cocktails que de touristes. 2eme honte : Riko s’endort. Ignorant tout du danger, deux élégantes dames s’installent à ses côtés. Mon chéri commence évidemment à ronfler. Je bondi de mon siège pour le réveiller brusquement et faire le guet.
3e honte : Riko insiste pour vider l’auto. La manœuvre sera effectuée dans l’espace éclairé réservé au valet parking ! Ceci implique de sortir les bottes et manteaux d’hiver cachés dans le fonds du camion. Je proteste doucement. Aucun de ces articles ne sera rangé dans la valise et nous devrons tout redescendre demain. Riko est catégorique. J’essaie donc de justifier la démarche aux valets en leur expliquant que nous devons vider l’auto avant de prendre l’avion. Or, notre camion est immatriculé en Floride. Incrédules, le bell boy croit que nous porterons nos bottes pour nous rendre à Miami et en déduit que nous très frileux. On nous offre maintenant avec beaucoup d’insistance les services d’un bell-boy. Riko clame haut et fort que nous pouvons tout transporter. Pourquoi payer un pourboire? Je peux trouver plein de raisons mais pourquoi commencer une longue scène de ménage quand on peut prendre la fuite plus rapidement. Je choisis de prendre de l’avance et fonce droit devant. Nous traversons toujours l’interminable lobby lorsque le sac de papier déchire. J’essaie de faire croire que je ne le connais pas, mais c’a marche pas vraiment. Aucune classe! des vrais bougons…
lundi 17 novembre 2008
0.50 $ le litre

Nous poursuivons notre route. Curly Brown est officiellement déchue de ses fonctions et Riko est promu responsable du ravitaillement en pétrole. Nous faisons le plein dans un bled perdu. Les latinos regardent étrangement ce touriste au visage pâle qui photographie la pancarte alors qu’il y a de si beaux paysages autour. La raison est simple : le prix affiché est de 1,99$ le gallon soit environ 50 sous le litre. Sachez que nous avons payé 3,99$ le gallon à Death valley et aurions payé davantage afin de ne pas tomber en panne.
Nous voici maintenant à Palm Springs (mini-version de Las Vegas). Vraisemblablement ébranlé par ma faiblesse, Riko délie les cordons de sa bourse. Rien de trop beau pour sa princesse. Nous passerons les 2 prochaines nuits dans un luxueux resort. 1ere honte : le bell boy ne prends pas nos sacs Louis Vuitton mais nos nombreux bagages ainsi qu’une glacière en stiro-mousse remplie de provisions. Il n’y a ni caviar ni champagne mais une délicieuse tarte aux pommes. C’est un mal pour un bien. C’est si élégant que nous ne pouvons aller à la salle à manger en tenue de hiking. Nous soupons à la chambre et sommes ravis de partager un si bon dessert.
Anza Borrego

Nous traversons ensuite le désert Anza Borrego et croisons une tarentule dormant sur la chaussée. Ne reculant devant aucun danger, Riko se couche sur la ligne jaune pour une meilleure prise de vue. Croyez-moi, mon costaud adoré ne pourra plus jamais refuser de se débarrasser des petites araignées montréalaises sous prétexte qu’il a dédain…
Julian

Riko est catégorique : nous faisons la grasse matinée et quittons tard pour Julian. Ce village minier est devenu la capitale de la pomme. C’a coûte 3.50$ pour une petite pointe ou 10$ pour toute une tarte. Devinez ce qu’on a acheté? Nous avons une bonne pensée pour Zaza. La réputée pâtissière ferait fortune et Riko songe à fonder une nouvelle entreprise.

dimanche 16 novembre 2008
Julie s'écrase

Le vent chaud Santa Anna souffle depuis plusieurs jours sur la région. On fracasse des records de chaleur pour cette période de l’année. Il fait plus de 30 C. La gorge pique tellement c’est sec. Munie d’un nouveau chapeau, de provisions et de bouteilles d’eau, nous entreprenons cette visite incomparable. Chers amis, gardez en mémoire qu’il ne faut pas seulement apporter des victuailles. Il faut se rafraîchir et les consommer.

Nous avons fait 25% du parc quand je suis soudain frappée d’un coup de chaleur. Je ne me sens pas bien du tout. Je m’installe sur un banc à l’ombre. J’annonce que je vais perdre connaissance et voilà le tour est joué.
Je tiens à souligner que confronté à un dilemme existentiel, mon chéri n’a pas hésité une seconde. Il a choisi de laisser tomber sa précieuse Canon et d’attraper Chaton au vol. Je lui en suis publiquement reconnaissante. Dorénavant, Riko pourra vous dire fièrement que c’est avantageux d’être rembourré et je ne pourrai pas le contredire.

Ce n’est pas un life guard de la télésérie Bay watch mais bien un gentil grand-papa qui nous ramène au camion. Nous rentrons à l’hôtel. J’ai peut-être perdu les esprits mais pas la capacité de raisonner. L’autoroute a 7 voies. Nous sommes dans celle de gauche. Personne ne klaxonne. On doit pas rouler en deçà de la limite de vitesse. Pas la force de répliquer. Plus vite je serai dans mon lit et mieux ce sera…
Un bon dodo de 2 heures me remet les esprits en place. A mon réveil, nous nous rendons en auto au resto situé dans le parking de l’hôtel (C’est tellement proche que l’alarme du camion n’a pas sonné une seule fois pour nous dire de boucler notre ceinture). Un bon repas suivi de 10 autres heures de sommeil me permettent de véritablement faire le plein d’énergie. Il ne me reste plus qu’à convaincre Riko que je suis guérie. Blague à part, je vais bien. Je ne me suis pas fracassé la tête. Je ne suis pas enceinte. Pas de panique. Vous lirez bientôt que nous nous reposons depuis cet incident.
samedi 15 novembre 2008
On se fait mettre à la porte

De nombreux mariés circulent amoureusement dans le parc. Il y en avait de tous les côtés. Riko soupire qu’il est en vacances. Je le perds en fin d’après-midi. Il dit qu’il m’a attendu une dizaine de minutes. J’en doute. Il a sûrement suivi un couple de mariés qui n’était pas accompagné d’un photographe. Il les décrit avec beaucoup de détails mais n’aurait pris qu’une seule photo !!! Désespérée, je dois utiliser ma carte de crédit pour l’appeler d’un téléphone public. Incroyable mais vrai, j’ai dû payer pour l’engueuler. Heureusement, j’en ai eu pour mon argent…
Nous prenons l’avant-dernier autobus pour retourner à notre point de départ. Le soleil se couche et nous décidons de nous rendre au National Park Point Loma. Le soleil baisse à vue d’œil et nous sprintons pour nous rendre au phare. Malheureusement, le parc est adjacent à une base militaire. On nous escorte jusqu’à la sortie pendant que Riko bougonne.
Nous filons ensuite vers Gastown pour prendre le pouls de la ville en ce samedi soir avant de retourner à l’hôtel. Demain c’est le pèlerinage au zoo principal de San Diego.
Balboa Park

Notre prochain arrêt est le Balboa Park. C’est une réplique réduite du Central Park de New York mais contenant le zoo et de nombreux musées. Nous nous rendons sans hésitation au Museum of photagraphic art. Selon le site web, ce musée comporte une collection permanente de 6000 œuvres de plus de 850 photographes. Notre bible Frommer précise qu’ils ont la plus grande collection d’Ansel Adams. Je crois que nous avons vu une partie du garde-robe. A peine 200 photos et seulement 7 de notre idole. Il devait y avoir un ascenceur caché derrière une colonne ou d’autres bâtiments. C’est la déception totale. Nous rentrons bredouille. C’est l’arnaque du siècle ou nous sommes deux imbéciles heureux.

Visite de San Diego

Nous partons enfin visiter San Diego. Cette étonnante ville est située le long du Pacifique pourtant le climat est désertique (il ne tombe que 10 pouces d’eau par année).
Confrontée à la sécheresse, la ville a bien développé son bord de l’eau. Nous filons devant le cruiseship terminal de peur d’embarquer sur un bateau de croisière. Nous marchons dans le Sea Port village et trop peu le long de la marina. Riko vous le répètera, je veux toujours aller voir les bateaux! Nous allons ensuite sur l’ile de Coronado. L’hôtel (Del, pour les intimes) est d’un luxe inédit, les grosses résidences victoriennes sont élégantes et la plage est phénoménale. Que c’est dommage de ne pas pouvoir s’y attarder.
vendredi 14 novembre 2008
Curly Brown is Back
Je cherche toujours mes clés et je n’ai jamais d’essence. Véritable tour de force. J’ai réussi à perdre mes clés à la station d’essence. Laissez-moi vous raconter mes déboires.
Ayant traîné à La Jolla, je file rejoindre Riko au zoo. Le tableau de bord indique Low Fuel. Sachez que vous pouvez continuer à rouler même si votre Mazda indique qu’il ne vous reste plus de kilométrage à faire. Est-ce une règle universelle ? Je cherche désespérément le bouton précisant le kilométrage restant. Le doute me ronge. Malgré mon retard, je me rends au garage. Impossible de payer à la pompe. J’ouvre la portière et j’entends distinctement un clic. Je me penche et ramasse mes papiers. Je paie et fais le plein. De façon inhabituelle, je range ma carte de crédit dans mon sac et prends bien involontairement le double de clé.
Je rejoins Riko et nous nous rendons à Circuit City. Bref arrêt. Surprise, j’ai dans mes mains le double de clé. Je ne peux pas barrer l’auto à distance. Une première fouille minutieuse s’exécute. Un déclic retentit dans ma tête. Les papiers ramassés un peu plus tôt ne peuvent pas avoir fait clic en tombant. Le trousseau principal est resté au garage.
Riko décrète qu’il est fatigué (eh moi, j’ai dormi peut-être?) L’hôtel est à 1.4 miles du magasin et le garage est à 3.8 miles en sens inverse. C’est plus rapide de le reconduire que de l’engueuler. Je fonce vers l’hôtel. Je retrouve ma facture, mais aucun numéro de téléphone n’est indiqué. Je n’ai maintenant qu’une seule obsession : retourner le plus vite possible au garage.
Fatigué, Riko ne peut programmer le GPS. Je bouille. Voulant malgré tout bien faire, il conclue que les clés sont tombées sur un trépieds et insiste pour vider l’auto. Une à la fois, il lance toutes les brochures accumulées. Une pluie silencieuse de papiers de volants tombe sur le sol! Maintenant, c’a n’arrête plus de faire clic-clic dans ma tête. C’est comme le bruit incessant d’une machine à sous gagnante.
Je quitte enfin. Le gps est à la recherche du satellite. Je pars du mauvais côté. Recalcul en cours. Remplie d’audace, je fais demi-tour et coupe une auto pour aller dans la voie de droite. Seconde erreur. Il fallait seulement tourner dans 0,1 mile. Je retarde tout le monde pour ne pas tourner et fonce droit devant. Je fais 100 pieds et me voilà de nouveau arrêtée derrière une auto en panne !!!
Le garage est assez proche mais je dois emprunter 2 autoroutes pour m’y rendre. C’est comme partir de Ville Mont-Royal pour se rendre à Blue Bonnet en empruntant la 40 et la 15. Nous sommes vendredi. Il est 16H15. Génial ! J’ignore comment programmer le GPS pour éviter les autoroutes et mon copilote se détend confortablement installé sur un divan. J’embarque malgré tout sur l’autoroute. Mes fréquences cardiaques augmentent. J’envisage maintenant d’écraser la série d’autos devant moi. Je ronge mes freins et concentre toute ma frustration sur mon chéri. S’il a entamé les sushi, je le tord…
J’arrive enfin au garage et récupère évidemment le précieux butin. Le retour est encore plus pénible, mais je respire mieux. Riko n’a pas mangé les sushis, mais j’ai laissé la bouteille de vin au magasin. Qui a dit que c’est reposant les vacances ?
Ayant traîné à La Jolla, je file rejoindre Riko au zoo. Le tableau de bord indique Low Fuel. Sachez que vous pouvez continuer à rouler même si votre Mazda indique qu’il ne vous reste plus de kilométrage à faire. Est-ce une règle universelle ? Je cherche désespérément le bouton précisant le kilométrage restant. Le doute me ronge. Malgré mon retard, je me rends au garage. Impossible de payer à la pompe. J’ouvre la portière et j’entends distinctement un clic. Je me penche et ramasse mes papiers. Je paie et fais le plein. De façon inhabituelle, je range ma carte de crédit dans mon sac et prends bien involontairement le double de clé.
Je rejoins Riko et nous nous rendons à Circuit City. Bref arrêt. Surprise, j’ai dans mes mains le double de clé. Je ne peux pas barrer l’auto à distance. Une première fouille minutieuse s’exécute. Un déclic retentit dans ma tête. Les papiers ramassés un peu plus tôt ne peuvent pas avoir fait clic en tombant. Le trousseau principal est resté au garage.
Riko décrète qu’il est fatigué (eh moi, j’ai dormi peut-être?) L’hôtel est à 1.4 miles du magasin et le garage est à 3.8 miles en sens inverse. C’est plus rapide de le reconduire que de l’engueuler. Je fonce vers l’hôtel. Je retrouve ma facture, mais aucun numéro de téléphone n’est indiqué. Je n’ai maintenant qu’une seule obsession : retourner le plus vite possible au garage.
Fatigué, Riko ne peut programmer le GPS. Je bouille. Voulant malgré tout bien faire, il conclue que les clés sont tombées sur un trépieds et insiste pour vider l’auto. Une à la fois, il lance toutes les brochures accumulées. Une pluie silencieuse de papiers de volants tombe sur le sol! Maintenant, c’a n’arrête plus de faire clic-clic dans ma tête. C’est comme le bruit incessant d’une machine à sous gagnante.
Je quitte enfin. Le gps est à la recherche du satellite. Je pars du mauvais côté. Recalcul en cours. Remplie d’audace, je fais demi-tour et coupe une auto pour aller dans la voie de droite. Seconde erreur. Il fallait seulement tourner dans 0,1 mile. Je retarde tout le monde pour ne pas tourner et fonce droit devant. Je fais 100 pieds et me voilà de nouveau arrêtée derrière une auto en panne !!!
Le garage est assez proche mais je dois emprunter 2 autoroutes pour m’y rendre. C’est comme partir de Ville Mont-Royal pour se rendre à Blue Bonnet en empruntant la 40 et la 15. Nous sommes vendredi. Il est 16H15. Génial ! J’ignore comment programmer le GPS pour éviter les autoroutes et mon copilote se détend confortablement installé sur un divan. J’embarque malgré tout sur l’autoroute. Mes fréquences cardiaques augmentent. J’envisage maintenant d’écraser la série d’autos devant moi. Je ronge mes freins et concentre toute ma frustration sur mon chéri. S’il a entamé les sushi, je le tord…
J’arrive enfin au garage et récupère évidemment le précieux butin. Le retour est encore plus pénible, mais je respire mieux. Riko n’a pas mangé les sushis, mais j’ai laissé la bouteille de vin au magasin. Qui a dit que c’est reposant les vacances ?
La Jolla
De mon côté, peu de choses peuvent m’impressionner après avoir nourri le rhino et les girafes. C’était trippant sauf pour la lichée qui suit. Savez-vous que la langue de girafe est noire et possède d’importantes propriétés exfoliantes? Rien de mieux pour l’épiderme. Frisson garanti. Heureusement, l’application est localisée. Le contact initial est suivi d’un liquide incolore et baveux dont la fragrance est optionnelle. Je recommande ensuite un nettoyage en profondeur et un baume hydratant de type : lait de savane.
Maintenant seule, je me rends observer les belles créatures à La Jolla Beach. Je stationne sur le haut d’une falaise et aperçois des points noirs dans l’eau. Ce ne sont pas des sea lion mais bien des athlètes au teint basané avec de larges épaules et des collants. Vous aurez compris qu’il s’agit de surfers.
Attirée, je descends sur la plage perdant ainsi la perspective du haut. Je n’ai d’autre choix que de m’approcher davantage. Les locaux ignorent les monsieurs-muscles. Ils font du jogging en écoutant leur i-pod. Moi, j’assume entièrement mon rôle de touriste scéneuse de la côte-est et file allègrement vers l’océan.
Le mâle ne porte pas inutilement le collant. L’eau est frette! Mesdames, il faut réprimer ce mouvement irrésistible du corps qui fait que l’on se dresse sur la pointe des pieds en émettant des sons aigus. Le pied pesant, j’essaie de montrer que je n’ai pas froid aux yeux mais discrètement aux orteils. Je continue toujours plus loin. Tel un mirage, j’arrive soudain au point de rassemblement des adonis. Le soleil plombe, j’ai chaud et j’envisage maintenant d’aller me baigner. Malheureusement, je dois me résoudre à faire demi-tour.
Ma visite de La Jolla se limite à la plage. Aucune gallerie, ni boutique. Que du plein air en bonne compagnie. Je n’ai pas de photos car Riko avait les caméras mais j’espère avoir mis des images dans votre tête…
Prochain épisode Curly Brown is Back !!!
Maintenant seule, je me rends observer les belles créatures à La Jolla Beach. Je stationne sur le haut d’une falaise et aperçois des points noirs dans l’eau. Ce ne sont pas des sea lion mais bien des athlètes au teint basané avec de larges épaules et des collants. Vous aurez compris qu’il s’agit de surfers.
Attirée, je descends sur la plage perdant ainsi la perspective du haut. Je n’ai d’autre choix que de m’approcher davantage. Les locaux ignorent les monsieurs-muscles. Ils font du jogging en écoutant leur i-pod. Moi, j’assume entièrement mon rôle de touriste scéneuse de la côte-est et file allègrement vers l’océan.
Le mâle ne porte pas inutilement le collant. L’eau est frette! Mesdames, il faut réprimer ce mouvement irrésistible du corps qui fait que l’on se dresse sur la pointe des pieds en émettant des sons aigus. Le pied pesant, j’essaie de montrer que je n’ai pas froid aux yeux mais discrètement aux orteils. Je continue toujours plus loin. Tel un mirage, j’arrive soudain au point de rassemblement des adonis. Le soleil plombe, j’ai chaud et j’envisage maintenant d’aller me baigner. Malheureusement, je dois me résoudre à faire demi-tour.
Ma visite de La Jolla se limite à la plage. Aucune gallerie, ni boutique. Que du plein air en bonne compagnie. Je n’ai pas de photos car Riko avait les caméras mais j’espère avoir mis des images dans votre tête…
Prochain épisode Curly Brown is Back !!!
Retour au Wild Life Animal Zoo

Riko part seul pour le Wild Life Animal Zoo. Le chasseur d’images a donc l’opportunité de prendre tout son temps pour ramener les « key shot ». Dès son arrivée, il se dirige au temple du roi de la jungle. Un bon photographe est toujours patient. Après quelques clichés rapides et insignifiants, il s’installe pour son siège. L’attente en vaut la peine.

Riko observe ensuite plusieurs animaux dont des oiseaux laids, bizarres et surprenants. Finalement, il passe devant un enclos qui semble vide. Un Condor sort de nulle part. Riko recule de quelques pieds et décide de s’attarder à ces oiseaux voraces. Deux autres Condors viennent à sa rencontre. Riko s’amuse. Il émet des sons étranges pour attirer leur attention et réussit ainsi à prendre d’autres clichés.

Son dernier arrêt de la journée fut nos ancêtres, les Gorilles. Il découvre pleins de similarités. Riko a du plaisir à les photographier, mais aurait préféré les filmer pour bien démontrer l’interaction entre ces énormes bêtes.

jeudi 13 novembre 2008
Combien de jours à San Diego ?

Après notre rencontre avec l’oiseau affamé, nous entreprenons la route de l’Afrique. Nous observerons une grande variété d’oiseaux, de gigantesques gorilles et finalement de petits minous. Je traîne la patte.
Nous terminons la journée crevés. Je n’ai pas regardé la carte une seule fois de la journée. Pourtant, je me dirige vers la sortie en un temps record. Notre passe nous permet un accès limité aux 2 zoos pendant 5 jours alors j’ai intérêt à faire le plein d’énergie. Nous y retournons demain matin pour une demie-journée seulement. Qu’en pensez-vous ?
Condor Carnivorus

Le safari terminé, nous commençons notre visite à pied. Il est maintenant 14h30. Le soleil plombe, je suis désydratée et j’ai faim. Riko poursuit sans relâche. Après 30 minutes d’efforts, il prend enfin la bonne décision et nous arrêtons. Nous cassons la croûte en compagnie d’un oiseau de proie qui aimerait bien avoir les nôtres. Riko décrète qu’il s’agit d’un Condor « Carnivorus ». Nous lui laisserons quelques miettes avant de fuir.
Nos nouveaux amis


En compagnie de notre guide et de 10 autres personnes, nous embarquons dans un véhicule tout-terrain pour parcourir la savane. Nous y resterons plus de 3 heures. Les animaux sont très proches. Nous apprenons pleins de choses sur leur habitat et leur mode de vie qu’on ne nous explique pas dans un zoo traditionnel. Le moment fort est sans contredit d’avoir nourri des girafes et rhinocéros. Rico a encore les yeux brillants! Nous avons évidemment pris pleins de photos de ces animaux qui sont malgré tout en captivité.


Certaines expériences n'ont pas de prix pour tout le reste il y a MasterCard

Riko rêve de ce moment depuis très longtemps : visiter le zoo de San Diego. Ce zoo comporte 2 parcs. Nous commençons par le Wild Life Animal Park. Ce complexe destiné à la reproduction est maintenant ouvert au public. Les animaux compatibles vivent tous ensemble en liberté dans de très très vastes espaces.
Nous prenons évidemment le photo safari tour. Rico est super excité. Je me prépare pas assez vite; il y a trop de traffic; on sera pas là à l’ouverture. Il court partout dans le parc. Un véritable work-out. En plus du cardio, on fait de la musculation en transportant les équipements photos.
mercredi 12 novembre 2008
Hearst Castle

Première grande déception du voyage : Hearst Castle. La visite est courte. On voit peu de pièces. Ils ont commencé à poser les décorations de Noël un peu partout. Nous contournons les échafauds. Allez plutôt voir le Biltmore Estate en Caroline du Nord.
Heureusement, nous faisons un pique-nique le long du parc adjacent. La plage est déserte et notre table est dans le sable.

Comme nous nous sommes attardés dans Big Sur, nous sommes maintenant pressés de nous rendre complètement au sud à San Diego. Quelle belle invention que le GPS. L’autoroute de Los Angeles a 6 voies et pleins de jonctions. Nous arrivons sans problème tard en fin de soirée.

mardi 11 novembre 2008
Acrobatie

Nous allons voir des morses (elephant seal) en fin de journée. Nous marchons pendant plus d’une heure sur le haut d’un plateau. Les morses sont tout en bas, à une trentaine de pieds de nous. Il y en a des dizaines et des dizaines. Au retour, Erik en aperçoit qui jouent ensemble dans l’eau et se dépêche à installer ses trépieds. La caméra vidéo bascule vers la plage. Comme dans un film au ralenti, nous voyons le trépied tomber lentement.
Il nous est interdit de descendre sur la plage en raison du stress causé aux animaux. Imaginez celui de recevoir une caméra sur la tête et l’accueil qui s’en suit . Je tiens à souligner que j’avais peur des chiens avant d’en avoir un. Je n’ai donc pas du tout envie de descendre sur la plage pour rencontrer ces énormes bêtes. Vous allez me dire que c’est lui l’homme, que c’est sa caméra, son erreur et qu’il devrait descendre. Sérieusement, pensez-vous que je serai capable de le hisser pour le ramener sur le haut du plateau. Poser la question, c’est y répondre…

Heureusement, des arbustes isolés absorbent le choc. La caméra est maintenant suspendue dans le vide, retenue temporairement par des branches mortes. Le sauvetage s’exécute rapidement et je soupire de soulagement. La caméra fonctionne bien. Seul le micro conserve une trace de son saut périlleux avant. De son côté, Rico prends toujours des photos. Les morses s’amusent et font de nage synchronisée. Ils recevront une note de 9.7 pour l’originalité de la routine.
Tout coloré

Pour faire changement, nous admirons le coucher du soleil. Celui-ci se distingue par le nombre de couleurs (jaune rose orange..) Même la mer devient mauve.
En tout, nous avons déjà passé plus de 3 jours dans la région. La plupart des gens restent quelques heures en transit entre LA et San Francisco. Ceux qui s’accrochent les pieds sont désormais atteints d’une maladie contagieuse : la big surite aigue. Le seul remède est d’y retourner fréquemment pour soulager la douleur qui s’installe lors du départ.
Dernière journée à Big Sur

Pour saluer notre dernière journée à Big sur, le soleil nous réchauffe dès notre réveil. Nous devons franchir 50 miles mais sommes toujours arrêtés. Je ne sais pas quels muscles sont sollicités par le fait de constamment sortir et entrer du camion mais ils seront assurément courbaturés!
Nous faisons une courte randonnée au Julia Pfeiffer park où nous verrons la seule chute de la côte-ouest américaine se jettant dans la mer. Ce terrain a déjà abrité une cossue résidence. Je ne sais pas si l’argent fait le bonheur mais c’a devait apaiser et consoler d’avoir une telle vue.
J’ai dormi avec Yogi
En 16 ans de vie de couple, je n’ai jamais entendu ça. Je cherche encore les mots pour décrire avec précision ce vacarme ronronnant, tonitruant mais surtout incessant. Mon chéri ronfle à tue-tête. Je le pousse, d’abord tendrement. Peine perdue. Il ne bronche pas. Je crois qu’il hiberne pour les prochains mois. C’a risque d’être long. Comme les fenêtres sont ouvertes, je suis certaine que nous aurons une plainte des voisins et que nous devrons dormir cette nuit à la belle étoile. Pas très réjouissant. Soudain, j’entends quelqu’un à l’extérieur dire : Dont worry, I’ll take care of it. Nous sommes fichus!
Je sais. Après avoir lu mes récits, vous croyez que j’exagère. Eh bien, détrompez-vous. J’ai beau me reposer, l’avocate a toujours les réflexes aiguisés et l’esprit vif. Je comprends que les notions de bruits et de nuisance publique sont subjectives et que ma crédibilité est en jeu. Je dois donc obtenir des preuves tangibles. Mes connaissances vidéos sont limitées. Heureusement, je connais désormais les 2 principaux boutons. Je sors l’appareil soigneusement rangé. Je pèse sur power et ensuite record. Rico devient évidemment silencieux. Trop brève accalmie! Il manque de lumière. Qu’à cela ne tienne, j’allume sa lampe de chevet et continue de filmer.
La bande originale sera détruite sous peu mais, votre honneur, ma preuve est close et le délibéré devrait être court. J’attends maintenant un dédommagement.
Je sais. Après avoir lu mes récits, vous croyez que j’exagère. Eh bien, détrompez-vous. J’ai beau me reposer, l’avocate a toujours les réflexes aiguisés et l’esprit vif. Je comprends que les notions de bruits et de nuisance publique sont subjectives et que ma crédibilité est en jeu. Je dois donc obtenir des preuves tangibles. Mes connaissances vidéos sont limitées. Heureusement, je connais désormais les 2 principaux boutons. Je sors l’appareil soigneusement rangé. Je pèse sur power et ensuite record. Rico devient évidemment silencieux. Trop brève accalmie! Il manque de lumière. Qu’à cela ne tienne, j’allume sa lampe de chevet et continue de filmer.
La bande originale sera détruite sous peu mais, votre honneur, ma preuve est close et le délibéré devrait être court. J’attends maintenant un dédommagement.
lundi 10 novembre 2008
Village de Big Sur

Nous nous rendons ensuite directement sur une plage de galet pour observer mais surtout entendre les sea lion qui se font dorer au soleil.
Il est maintenant 16H00 et nous n’avons franchi que 3 des 150 miles de Big Sur. La chasse au coucher de soleil est vaine. La noirceur tombe vite et nous ne trouvons pas de bon endroit.
Nous couchons près du village de Big Sur dans un hôtel qui ressemble à un spa. Pas de téléphone ni de télévision. Ici, on pense écolo, on mange bio et on écoute de la flûte de pan. Certains dorment profondément.
Point Lobos state park

Le temps se dégage et l’après-midi est ensoleillé. Nous n’avons franchi que 3 miles lors de notre second arrêt au Point Lobos state park. Wow! Nous y ferons de très belles randonnés pédestres. La première nous permet d’observer des pélicans ainsi que la vue sur toute la baie de Carmel.
Nous longeons ensuite des cypress perchés sur le haut des falaises. Nous avons de magnifiques vues sur l’océan. Il fait soleil, l’air est frais (15C) et c’a sent bon. A ma grande surprise, nous croisons des bambis broutant paisiblement. Je n’aurais jamais cru voir ces animaux le long de la mer. Par endroit, la forêt se rend littéralement jusqu’à l’océan.
Village mythique de Carmel

Nos explorateurs urbains reprennent tranquillement du service et redécouvrent le sens de l’émerveillement.
Trop brève excursion dans le village mythique de Carmel où nous avons une bonne pensée pour Catou. Les résidences sont cossues. Les boutiques, galeries d’art et resto abondent. Le règlement d’urbanisme est simple: grand luxe, raffinement et distinction. Ici, il n’y a aucune adresse. Tout le monde se connaît dans cette petite agglomération hors du commun.
Rico a tellement peur que j’utilise ma carte de crédit (pour faire des économies et des points!) que nous filons rapidement le long de la panoramique route 1. Point de départ de Big sur : l’immense plage de sable blanc de Carmel. Même en ce lundi, on y retrouve plein de touristes et de locaux avec leur chien.
dimanche 9 novembre 2008
La Grasse matinée

Ce matin nous faisons la grasse matinée et quitterons l’hôtel vers midi. Le temps est maussade. Comme c’est souvent le cas sur le bord de la mer, le vent chasse les nuages. Nous nous dirigeons vers Monterey. De là, nous longeons la côte en direction de Pacific Grove (petit village comparable à Carmel il y a une vingtaine d’années). Ici, on célèbre la dolce vita et nous adhérons à ce nouveau mode de vie qui fait contraste avec la chasse incessante aux images des derniers jours. Nous prenons avec plaisir notre premier lunch au resto depuis notre départ.

Les amoureux empruntent d’agréables promenades le long de la mer. Les gens profitent du plein air le dimanche. Nous regardons les pélicans et profitons du bon vent. Nous rentrons tôt au motel pour décidément faire le plein d’énergie.
samedi 8 novembre 2008
Pas un seul hôtel de disponible

Erik décide de prendre le volant et de poursuivre la route. Quelle bonne idée! Nous sommes samedi et il y a un marathon le long de la côte. Il pleut et le brouillard s’installe. Pas un seul hôtel de disponible. Nous devrons faire plus de 160 miles pour nous loger.
Nous voici maintenant à Monterey au nord de Carmel! Devant notre désespoir, une bonne samaritaine fait des appels pour nous. Nous aboutissons encore plus au nord au chic Howard Johnson. En guise de remerciement, nous réservons immédiatement la nuit du dimanche au motel de notre serviable nouvelle amie.
Journée de transition

La vie est remplie de séparations et de réunions. Marc part rejoindre sa douce à Montréal. Vous aurez compris à la lecture de ce texte que nous avons eu beaucoup de plaisir en sa compagnie. Seul réconfort, Erik et moi restons seuls en amoureux…
Nous poursuivrons notre périple le long de Big Sur. En réalité, c’est un segment de la route 1 qui longe le Pacifique. Toute comme le réputé village gaulois qui refusait l’invasion des Romains, cette région de 150 miles est encore sauvage et refuse tout développement mercantile abusif. St-Simeon et le Hearst Castle constitue l’extrême sud alors que l’extrême nord est la très jet-set Carmel avec ses boutiques de haute couture. Entre les deux, on retrouve 150 miles de bonheur. Il n’y a que quelques motels (généralement sans téléphone ni télévision). C’est c’à l’esprit de Big Sur.
Nous voulons nous rendre à l’extrême nord de sorte que la voiture sera toujours du côté du Pacifique lors de notre descente jusqu’à San Diego. Pour s’y rendre, nous empruntons une morne autoroute. A mi-chemin, de menaçants nuages apparaissent. Changement de cap, nous tournons immédiatement vers le Pacifique. S’il pleut demain, nous visiterons le Hearst Castle. Nous voyons enfin le Pacifique dont nous avons tant rêvé!
vendredi 7 novembre 2008
Mets chinois

Nous croiserons d’autres ours durant l’après-midi en longeant des séquoias. Ces arbres de plus de 2000 ans sont vraiment impressionnants. Le décor est fabuleux et aucun zoo ne peut reproduire un tel enchantement.
Le soleil tombe. J’insiste. Pas question d’emprunter le col initial à la noirceur, nous ferons un détour par l’autre accès. Devant une intersection, je suggère soudain de descendre immédiatement dans la vallée plutôt que de faire un détour par le nord. Quelle bonne idée!!! Cette route est encore plus sinueuse et comporte certainement 400 courbes. Les arbres sont hauts, tout est sombre et le GPS ne capte aucun signal. Marc ne conduit pas, il pilote avec assurance et est en plein contrôle de la situation.

Affamés, nous décidons de rechercher un restaurant chinois. Le GPS nous guide vers un restaurant miteux. Notre chef de la sécurité et de l’hygiène décide de reprendre la route alors que Erik vante les mérites de son appareil. Second arrêt : China’s Alley. Il s’agit en réalité d’un resto mexicain appartenant à Mme China. Nous quitterons après avoir reçu le menu. Troisième arrêt : China Bowl. C’est un fast-food alors que l’on recherche une gentille serveuse au cheveux noirs qui pourra nous accueillir chaleureusement. Décidément, Marc s’ennuie de Bianca. Le quatrième arrêt sera le bon. Pour moins de 30$ nous recevons 3 assiettes king size et repartons avec 3 contenants plein de restants .
Nous poursuivons notre retour en direction de l’aéroport de Los Angeles. L’autoroute est longue et ennuyante.
Yogi, ourson orphelin

Nous redescendons au village pour déjeuner et plier bagage. Deuxième remontée mémorable. La vallée est jaune, le soleil plombe et il fait chaud. C’est dans ce cadre idéal que nous croisons notre mannequin d’un jour affectueusement baptisé Yogi. La routine habituelle est exécutée avec brio. La séance photo dure une trentaine de minutes. J’ai même eu le temps de sortir la caméra vidéo, de trouver le bouton power et ensuite celui record, et ce, sans aucune instruction de Riko trop absorbé par sa tâche. Vous connaissez déjà mes talents de scénaristes, vous découvrirez bientôt mes talents de cinéaste.
Yogi est un ourson orphelin. Instinctivement et à tour de rôle, nous avons fait le guet pour trouver sa maman. Elle n’est jamais apparue. Yogi n’est pas farouche et est attiré par la présence d’un carnivore bipède étrange appelé le photographe. Cette espèce québécoise hors du commun migre généralement vers l’ouest durant le mois de novembre.
Yogi s’approche nonchalamment à une quinzaine de pieds de Marc. Il est sur le point de lui lécher les bottines. Le directeur de l’escouade canine ne bronche pas. Un dialogue s’installe entre l’homme et la bête. Il faut que Yogi soit suffisamment intrigué pour se dresser sur 2 pattes et rester figé mais pas trop apeuré pour qu’il retourne dans la forêt.

Soudain, Yogi se dirige d’un bon pas vers Marc. Conscient du danger, ce dernier fait un pas derrière, perd pied et recule sans arrêt (pour reprendre l’équilibre, bien sur). Comme une image vaut mille mots, vous pourrez voir la séquence vidéo à notre retour)
Yogi rentre finalement dans la forêt et les photographes, comblés, regagnent leur camion pour regarder leurs clichés.
Sequoia National Park

Nous quittons tôt ce matin pour un dernier lever du soleil avec Marc. L’accès au parc est une route spectaculaire comportant plus de 300 virages dont plusieurs sont en épingle. Soudain, Julie lâche un cri. Un ourson et sa maman! Riko sort du camion pendant qu’il roule encore. C’est la pénombre et la lumière n’est pas idéale mais les gars sont heureux. Quelques courbes plus loin, nous en croiserons un troisième qui traverse la rue. Nous lui cédons le passage. Un petit suit derrière.
Je prends une pause pour vous expliquer le rituel qui s’impose en pareilles circonstances. Le mot de code est 100-400. Quand un de nous trois hurle ces mots, Marc freine brusquement et nous sommes tous projetés vers l’avant. Avec la précision et l’anticipation d’une infirmière de chirurgie, je tends les caméras qui sont derrière à leur destinataire. Elles sont identiques mais je n’ai pas le droit à l’erreur. La situation est trop grave et chaque seconde compte. Erik fonce droit devant. Je donne à Marc sa lentille 100-400 soigneusement rangée dans son étui et l’assiste à toute vitesse dans la délicate opération de changer de lentille, enlever le cap et installer le pare-soleil. Marc fulmine toujours en sortant du camion et va devancer Rico. Pour ma part, je prends avec lâcheté les clés restés dans l’ignition. Si mes deux amis servent de lunch à nounours, je pourrai me sauver dans le camion (pour aller chercher de l’aide, bien sur…)
Au feu !

Nous repartons de nouveau. Soudain, une odeur de feu de camp nous rejoint. Après le ciel, le sol est maintenant rouge. La vallée est parsemée de foyers d’incendie. Nous ignorons à ce moment l’origine, l’étendue et la cause du brasier. Nous sommes isolés dans notre Mountaineer. Aucun véhicule devant, ni derrière. Aucun service téléphonique. Sommes-nous véritablement encerclés par la menace incendiaire ? L’air est sec et la fumée s’intensifie. Au péril de leur vie et munis de précieuses bouteilles d’eau achetés chez Wal-Mart, les gars sortent leur caméra et font quelques photos. Vous aurez compris que nous sommes sains et saufs. Quelle est l’explication ?
jeudi 6 novembre 2008
Une commandite de Coca Cola

A regret, nous quittons Yosemite en direction Sequoia National park. Nous n’avons franchi que quelques kilomètres avant de nous arrêter de nouveau. Le géant américain Coca Cola a commandité un ciel à couper le souffle. Une infinie bande d’un rouge intense illumine le ciel. Plusieurs conducteurs suivent notre exemple et garent leur voiture. Certains d’entre eux ont l’audace de prendre des photos de leur appareil cellulaire. D’autres projettent leur flash vers l’infini et quittent en vitesse. Marc est mis à rude épreuve et se retient d’aller leur offrir des cours de photo. Une nouvelle session débute d’ailleurs en janvier.
I saw a bear !!!

En après-midi, nous faisons une randonnée pédestre au mirror lake. C’a fait du bien de bouger et de ne pas rester accroché à nos trépieds. Au retour, nous croisons une fillette de 5 ans qui répète sans cesse : I saw a bear!!!. Nous l’avons manqué d’une dizaine de minutes… Les gars sont véritablement jaloux et irrités par cette petite qui est si fière
Nous remontons vers Tunnel View pour voir le coucher du soleil. La montagne devient littéralement rose pour ensuite s’éteindre. Le ciel deviendra rose à son tour. C’est moins impressionnant que la veille mais la vue de ce belvédère perché au haut de la montagne est un incontournable
A la recherche de Yogi

Le soleil apparaît déjà à l’horizon. Conduit par Marc et guidé par Erik, nous tournons dans les campements à la recherche de Yogi. Désespérée et d’une façon toute féminine, je soupire et lève les yeux au ciel. Je découvre un arc-en-ciel au sommet de la chute!
Déjeuner rapide puis nous plions bagages. Il fait environ 12C. Le soleil plombe et le ciel est bleu Pepsi. Nous sommes au centre d’un amphithéâtre de granit gris fissuré de chutes blanches et sillonnons la vallée sans relâche à la recherche de toute faune animalière. Marc libère son trop plein d’énergie sur des woodpicker qui creusent inlassablement un arbre.
Notre seule déception est de ne pas pouvoir accéder à la haute montagne. On annonce des précipitations ce week-end et les autorités ont décidé de ne pas déblayer cette route hautement panoramique. Je présume que c’est une bonne raison de revenir… Selon vous, est ce que j’ai vraiment besoin d’une bonne raison pour planifier un voyage?
mercredi 5 novembre 2008
Half Dome

Dans l’intervalle, nous nous installons sur le pont menant au Yosemite village pour regarder Half Dome et le coucher du soleil. Le ciel est couvert. La lumière est diffuse et change constamment. Des acolytes photographes viennent nous rejoindre et nous conseillent de ne pas nous déplacer : Tout est possible au pays de yogi ! Ils ont raison.
Ce seront ces mêmes nuages qui causeront le spectacle. Les rayons du soleil réfléchissent et le Half Dome devient soudainement orange.
Nous sommes ébranlés par ce spectacle et envoûtés par ce parc. Nous décidons de coucher dans la vallée enchanteresse. Pour des raisons de sécurité évidentes (pardons ividentes), nous devons vider l’auto et ne laisser aucune trace de nourriture. Prenez le temps de vous arrêter pour imaginer la situation. Si vous croyez qu’une fille a beaucoup de valises, c’est que vous n’avez jamais voyagé avec 2 photographes gourmands. Je dois souligner que notre charmant colosse Marc s’est toujours acquitté de cette tâche et que je n’ai pas eu à rouler ma valise. Il faudra voir si Rico fera de même après son départ.
Comme tous les petits vieux, nous avons compris que la seule façon de se lever tôt est de coucher tôt. Marc a particulièrement bien assimilé sa leçon. C’a fait 2 soirs qu’il se couche bien avant 9 heures et qu’il ne boit pas la bouteille de vin soigneusement choisie. C’est inquiétant. Nous cherchons la véritable explication
a) Marc nous trouve ennuyants
b) Marc s’ennuie trop de Bianca
c) Marc vieillit mal
d) Toutes ces réponses sont bonnes (sauf A)
Les paris sont ouverts, faites vos jeux
(cliquez sur le mot « commentaires » sous le texte et écrivez votre réponse).
Le Pays de Yogi

Nous poursuivons notre route vers Yosemite et franchissons d’impressionnants cols. L’Europe n’a pas l’exclusivité de ces routes sinueuses et dangereuses. Le précipice est bien réel, la vue est impressionnante et oncle sam a économisé l’acier en négligeant d’installer des garde-fous. Il faudra s’adresser à Barak pour du changement.
Arrivés à destination, les gars se fixent un objectif ambitieux soit celui de photographier Yogi l’ours. Le temps est doux et il cherche de la nourriture près des campements avant d’hiberner. Marc mène son enquête et cherche des précieux indices et témoignages.
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